Bouli Lanners a donc remporté hier soir les deux statuettes tant convoitées de Meilleur Film et Meilleur Réalisateur pour son quatrième long métrage,
Les Premiers les Derniers. Le film a également été primé pour ses décors (Paul Rouschop, déjà nominé 3 fois, la quatrième fut donc la bonne) et ses costumes (Elise Ancion, elle aussi déjà nominée 3 fois, notamment pour
Les Géants, comme Paul Rouschop), et a permis à David Murgia de remporter dans la catégorie Meilleur acteur dans un second rôle son deuxième Magritte, après celui du Meilleur espoir en 2013 pour
La Tête la Première. On notera aussi que c'est le 3ème Magritte du Meilleur film pour Versus Production (sur 7 éditions, donc!), après ceux reçus en 2012 pour
Les Géants et en 2013 pour
A perdre la raison de Joachim Lafosse.
Les premiers films, largement nominés cette année, ont également eu leur part de récompenses, à commencer par
Keeper de Guillaume Senez, lauréat du Magritte du Meilleur premier film. Le film s'est vu doublement primé dans deux autres catégories. Catherine Salée a reçu son deuxième Magritte de la Meilleure actrice dans un second rôle après celui reçu pour
La Vie d'Adèle en 2014. Le film a également reçu le Magritte du Meilleur montage, attribué à Julie Brenta. Il s'agit du premier long métrage dont Julie Brenta fait le montage image, mais ce n'est pas une inconnue des Magritte, puisqu'elle en a déjà reçu un pour le son en 2013 pour son travail sur
L'Exercice de l'Etat.
De son côté
Je me tue à le dire s'est vu décerner deux statuettes de prestige: celle du Meilleur scénario pour Xavier Seron, et celle du Meilleur acteur pour Jean-Jacques Rausin.
Enfin
Parasol de Valéry Rosier, 3ème premier film largement nominé, a remporté le Magritte de la Meilleure musique originale pour Cyrille de Haes et Manuel Roland, ainsi que celui de la Meilleure Image pour le travail d'Olivier Boonjing.
Chez les actrices, on a pu assister à une double victoire surprise avec le premier
ex-aequo de l'histoire des Magritte, et le "partage" du prix entre
Astrid Whettnall pour
La Route d'Istanbul, et
Virginie Efira pour
Victoria.
Chez les espoirs, ce sont
Salomé Richard et
Yoann Blanc qui ont été primés pour respectivement
Baden Baden et
Un homme à la mer.
Pour la deuxième année consécutive, c'est un film d'animation qui remporte le Magritte du Meilleur film étranger en coproduction. C'est
La Tortue Rouge de Michael Dudok de Wit, coproduit par Belvision, qui s'est vu remettre le prix, et qui a d'ailleurs également remporté le Magritte du Meilleur Son pour Matthieu Michaux.
Côté Magritte du Meilleur film flamand, la surprise est venue de
Belgica. Première nomination pour le multi-primé réalisateur flamand Felix Van Groeningen, premier Magritte!
Le prix du Meilleur documentaire a été décerné à
En bataille, portrait d'une directrice de prison de la jeune réalisatrice Eve Duchemin. Une première pour elle, mais également pour sa productrice, Annabella Nezri (Kwassa Films).
Enfin, pour les courts métrage, le duo formé par Méryl Fortunat-Rossi et Xavier Seron s'est vu décerné le Magritte du Meilleur court métrage de fiction pour la deuxième année consécutive pour
Le Plombier, après
L'Ours Noir l'année dernière. Xavier Seron devient ainsi le premier réalisateur de l'histoire des Magritte à recevoir un Prix pour deux films différents lors de la même cérémonie!
Quant au Magritte du Meilleur court métrage d'animation, il est revenu à
Pornography, d'Eric Ledune.
Enfin, le Magritte d'honneur a été remis à l'extraordinaire
André Dussollier, que l'on retrouvera bientôt à l'affiche du nouveau film de Lucas Belvaux,
Chez Nous, et qui a livré un discours fort, chaleureux, drôle et engagé.